Rien n’indique encore que les gens font moins d’exercice après le travail de bureau

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Rien n’indique encore que les gens font moins d’exercice après le travail de bureau

par Radboud University

Crédit : Unsplash/CC0 Public Domain

Après une journée bien remplie au bureau, beaucoup de gens s’effondrent sur le canapé au lieu de faire de l’exercice. Le mécanisme derrière ce phénomène est ce que Sven van As a exploré dans sa thèse de doctorat, qu’il défend à l’Université Radboud le 2 novembre. “Lorsque nous nous sentons stressés ou fatigués, nous avons tendance à opter pour l’option facile.”

Contrairement aux attentes, la recherche doctorale de Sven van As n’a pas fourni de preuve que le travail exigeant sur le plan cognitif entraîne une baisse des niveaux d’activité physique. Ce qu’il a observé, c’est que les gens sont plus susceptibles de faire de l’exercice si cela ne coûte pas trop d’efforts et que l’activité est assez amusante.

Chemin de moindre résistance

“En tant qu’êtres humains, nous avons naturellement tendance à nous exercer physiquement le moins possible”, explique le psychologue.

“Si nous avons une voiture à notre disposition pour faire nos courses, nous sommes susceptibles de laisser notre vélo dans le hangar, surtout lorsque nous sommes fatigués ou stressés. Ces types de processus automatiques étaient utiles dans le passé parce qu’ils nous aidaient à économiser l’énergie, mais maintenant ils peuvent jouer contre nous. Des recherches antérieures ont montré que les gens ont tendance à faire moins d’exercice après une journée de travail exigeante, en particulier dans les emplois stressants avec une pression de travail élevée et peu d’autonomie. Je voulais mieux comprendre la psychologie derrière ce phénomène.”

Travail de bureau simulé

Dans une première sous-étude, Van As a demandé à plus de 1 000 employés de bureau qui passaient plus de cinq heures par jour à travailler sur ordinateur de remplir un questionnaire, et de le faire à nouveau un an plus tard. Les résultats ont montré que plus les exigences imposées aux employés étaient élevées, plus ils se sentaient fatigués et moins ils étaient physiquement actifs pendant leur temps libre.

Le chercheur a également mené quelques expériences avec des étudiants.Les sujets testés ont été invités à effectuer des tâches de bureau faciles ou difficiles, après quoi on leur a demandé à plusieurs reprises (60 à 125 fois) de choisir de s’engager ou non dans une activité physique. Dans la première étude expérimentale, les options incluaient toujours une activité physique et une activité non physique, en fonction de la mesure dans laquelle le participant aimait ces activités. Dans la deuxième étude, le niveau d’effort physique requis par la tâche variait, tout comme le niveau de récompense. De cette façon, Van As pourrait cartographier avec précision le choix sous-jacent d’un sujet d’exercer ou non.

Aucune preuve

L’étude n’a fourni aucune preuve que les exigences du travail de bureau déterminaient si les étudiants optaient pour une activité physique. Leur choix dépendait principalement de la mesure dans laquelle les élèves appréciaient l’activité physique, de l’effort qu’elle nécessitait et de la récompense qu’ils obtiendraient pour cela.

Pourtant, selon Van As, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de corrélation entre le travail exigeant sur le plan cognitif et des niveaux inférieurs d’activité physique.”En laboratoire, nous avons demandé aux étudiants d’accomplir des tâches qui étaient peut-être exigeantes sur le plan cognitif, mais pas particulièrement stressantes et de courte durée. Dans une étude de suivi, nous pourrions examiner de plus près des situations de travail réelles ou simuler un environnement de travail dans lequel les tâches plus lourdes entraînent vraiment plus de fatigue que les tâches plus légères.

Pour prédire la volonté d’une personne de s’engager, il semble important de regarder l’équilibre entre l’effort requis pour une activité et la récompense. C’est un aperçu précieux, dit Van As, en particulier dans la perspective de l’Accord national de prévention. “Si vous avez du mal à bouger, ce pourrait être une bonne idée de chercher des activités physiques que vous aimez vraiment et d’avoir une alternative à portée de main qui est moins exigeante, comme marcher au lieu de courir. De cette façon, vous augmentez les chances que vous commenciez à bouger et que vous continuiez à bouger.”

Fourni par
Citation: Aucune preuve pour l’instant que les gens font moins d’exercice après le travail de bureau (28 octobre 2022) Extrait de https://medicalxpress.com/news/2022-10-evidence-people-office.html
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Source originale – https://medicalxpress.com/news/2022-10-evidence-people-office.html

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